Dianoura !

Cantate dogorienne pour choeur d'enfants et orchestre avec participation du public.

Cette œuvre a fait l'objet d'une commande de Radio France pour "Orchestre à l'École" avec le soutien de la SACEM.

Création les 17 et 18 mars 2017 à l'Auditorium de la maison de la radio avec L'Orchestre Philharmonique et la Maîtrise de Radio France, 300 enfants instrumentistes et chanteurs de Livron-Loriol, Onet le Château et de l'académie de Paris. Direction musicale Adrien Perruchon.

Durée : 50 mn

Orchestration : Chœur d'enfants et orchestre

Paroles / langue : Dogorien et prologue en Français de Jeanne Perruchon

NOMENCLATURE :

Version 1 :

2 fl. / 1 htb. / 1 c.angl. / 2 cl./ 1 cl bass. / 2 fag. /  3 cors / 3 trpt. / 2 trb. / 1 trb bass. / 1 tba. / Timb + 5 perc.* / celesta / harpe / voix enfants / cordes
*xylophone, glockenspiel, vibraphone, grosse caisse symphonique, cymbales frappées et supendues, caisse claire, 2 toms sur pied, tambour de basque, triangle, castagnettes, 2 congas, cabasa.

Version 2 :

Orchestre A :
Orchestre de jeunes élèves. Nomenclature adaptée à chaque projet par le compositeur.

Orchestre B :
id° orchestre version 1

Dianoura !

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Pour voir la création mondiale le 18 mars 2017
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Livret

1ère partie
Dans les grands rassemblements dogoriens le chant « Dianoura ! » était chanté en début et en fin de journées. Il est aujourd’hui répertorié parmi les grands hymnes dogoriens à l’instar de « Donia », « Souchänishka » et « Djia ! » que l’on retrouve dans les cantates issues des chants populaires dogoriens.

Il fait ensuite place à deux danses.

Une petite valse dansée généralement par les enfants puis une ritournelle qui était l’occasion d’exécuter des chorégraphies mêlant toutes les générations. Vus du ciel, ces grands mouvements donnaient des figures géométriques et artistiques. On retrouve cette tradition dans de nombreux pays du nord de l’Europe ou se sont installés des Dogoriens vers le milieu du 19ème siècle.

Dans les spectacles et concerts dogoriens, il est de tradition de chanter avec le public. Cette pratique vient d’un rituel pratiqué dans les « Skaanza », les grandes célébrations chantantes, où les différents groupes de nomades Dogoriens apprenaient aux autres de nouveaux chants simples, généralement sur quatre mesures. La première partie de  Dianoura ! se termine par un de ces chants participatifs. 

2ème partie
Les 3 thèmes principaux de cette partie sont issus des spectacles que les troupes d’enfants jouaient, généralement sous des chapiteaux, un peu partout dans le monde. Ils pratiquaient une sorte d’opéra circassien. Dans leurs représentations, étaient mêlés du chant, de la musique instrumentale et des numéros acrobatiques. On y retrouvait les chants que les enfants chantaient lors des veillées dogoriennes où ils partageaient leurs émotions vécues dans la journée et donnaient la trame de leurs spectacles. Joie, tristesse, humour, nostalgie se retrouvent dans cette évocation.

A nouveau le public est invité à partager le chant qui a conclu la première partie.

3ème partie
Le mode de communication des Dogoriens étant basé sur le chant, il était naturel que les enfants apprennent à chanter danser et jouer d’un instrument dès leur plus jeune âge. Cela a donné un grand nombre de mélodies enfantines qui étaient transmises oralement. Elles étaient pour la plupart conçues pour être chantées et gestuées en même temps. Les gestes symbolisaient des situations quotidiennes, comme un langage des signes poétique. Les plus jeunes formaient des ensembles de percussions fabriquées par leurs aînés. Toutes sortes de claves, wood-blocks et autres petites percussions en bois décorées constituaient leur instrumentarium.  

4ème partie
Final

Après un bref rappel du chant principal de la première partie, murmuré sans paroles, le thème à 5 temps, typique de l’art musical dogorien, est annoncé. Il sera crescendo jusqu’à la fin, pour terminer la cantate par un « Dianoura ! » triomphant. 

Etienne Perruchon

Mars 2016

Notes d'intention

« Habituellement, les œuvres en langage Dogorien (Dogora, Tchikidan, Skaanza…) ne font pas l’objet d’un commentaire autre que celui de circonstancier leur création ou leur usage : chant de fête, moment de recueillement ou de colère, hymne à la nature…

Cette langue n’ayant aucune signification, elle ne peut générer de traduction littérale. Cela laisse aux interprètes ainsi qu’aux auditeurs tout loisir de construire leurs propres traductions, en résonnance avec leur imagination personnelle, mais aussi leur mémoire, leur histoire.

Dans Dianoura !, le préambule en français est là pour nous rappeler que les vrais mots, ceux qui habitent dans les dictionnaires de chaque langue et dont l’évolution dépend des échanges et des combinaisons infinies de leurs usagers, ces mots ont des limites. Mal choisis, mal écrits, mal dits, mal perçus, ils peuvent être à l’origine de terribles « malentendus ».

Le Dogorien, qui n’est pas une langue parlée mais chantée, a le pouvoir d’échapper à ce piège. Soutenu par une mélodie et un rythme, le texte n’a d’autre mission que de véhiculer de l’émotion, pas des idées.

Il n’y a pas de point de vue à défendre, mais juste un instant à partager.

Le titre, avec sa ponctuation percutante est déjà une invitation à l’enthousiasme ou à la révolte, selon l’humeur de chacun.

A la fin, personne n’aura raison ni tort, mais tous, nous aurons vécu un moment de partage que seule permet la musique. »

Jeanne Perruchon

 

  « Chez Les Dogoriens, Dianoura ! est un mot qui exprime l’état de grâce procuré par le chant. Les rassemblements d’enfants dogoriens se terminent souvent par cette acclamation comme un remerciement à la musique. Enfants chanteurs et orchestres improbables ont fait traverser les époques et les frontières à cette musique. Depuis, de nombreux thèmes sont venus étoffer cet hymne à la musique partagée. Les voici rassemblés dans cette nouvelle œuvre chorale où musiciens enfants et adultes ne font qu’un et invitent le public a se joindre à eux. »

Etienne Perruchon

 

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