Toxic
Musical
Un Roméo et Juliette dans un contexte écologique et étudiant.
En écriture. Disponible en 2020
Musique et livret : Etienne Perruchon
Paroles : Jeanne Perruchon et Jean Koniok
Langue : Français
Orchestration
1 flûte (jouant le piccolo), 1 hautbois (jouant le cor anglais), 1 clarinette sib (jouant la clarinette basse),1basson, 2 cors en fa, 1 trompette sib, 1 trombone, 1 tuba, 2 percussionnistes (jouant Timbales, claviers, batterie et accessoires) 1 Harpe, 5 Violons I ,4 Violons II , 3 Altos, 2 Violoncelles, 1 Contrebasse 4 cordes.
Rôles :
Romain : (Ténor)
Un peu à part. Il ne se mèle pas trop des histoires des autres. Il apprécie la présence des copains de la « bande du lycée » mais sans pour autant être complètement intégré. Il aime le cinéma et les « feel good movies ». Il passe ses soirées à écrire des embryons de scénario. Plus tard il sera un grand réalisateur, n’arrête-t-il pas de dire à ses copains. Il vit seul avec son père.
Julia : (soprano)
Fille de Jacques Tracs. Jeune fille active et battante. Elle ne sait pas pourquoi, mais depuis toute petite elle sent une colère monter en elle. Elle aime danser. Sa rencontre avec Romain va bouleverser sa vie et lui donner la tendresse qu’elle attend et qui lui manque à la maison..
Jacques TRACS : (Baryton)
PDG fondateur de l’usine de fabrication d’engrais chimiques la « PRODECA » (Production d’Engrais Chimiques Agricoles). Il est très influent dans la ville et même au-delà. Il est en conflit avec sa fille. Il est sans scrupules et vénal. Pour lui, tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins. Il veut étendre son usine qui jouxte le bar que fréquentent les jeunes de la bande du Lycée technique. Particularité : il fume le cigare.
Jef : (Baryton)
Le « leader » de la bande. Il est le fils du couple qui tient le « bar des amis ». C’est ce qui lui confère ce grade particulier. Il est également le confident de Romain. Le bar, servant de repaire à cette joyeuse bande d’amis, est coincé entre l’usine et le lycée technique.
Thomas : (ténor ou baryton)
Un des gars de la bande du lycée. Il a les nouvelles les plus fraîches car son père travaille au journal.
Serge, Lucia, Marie, Titouan, Isabelle, Fanchon... : (chœur)
les jeunes de la « bande du Lycée technique ». Leurs parents travaillent tous à l’usine « PRODECA ».
Les copines de Julia : (soparno, mezzo soprano et alto)
les trois copines du Lycée privé de Julia. Un peu nunuches. Filles à papa.
Jean-François : (baryton)
Frère de Julia et fils de Jacques Tracs. Il est plus âgé qu’elle. Il est élève dans une école de commerce. Il marche dans les pas de son père, espérant pouvoir reprendre l’usine. Il veut protéger sa petite sœur des « fils d’ouvriers » comme il les appelle de façon très méprisante.
Le père de Jef : (Rôle parlé) Le patron du « Bar des Amis »
Mr Toussain : (Rôle parlé) Un chef de projet de la PRODECA.
Les copains et copines de Jean François (Figuration)
Un inspecteur (Figuration)
Deux policiers (Figuration)
Des ambulanciers (Figuration)
Synopsis
Le bar un peu miteux, qui jouxte l’usine de produits chimiques, est l’endroit où se retrouve la bande de jeunes du lycée technique. C’est un jour heureux car la veille des grandes vacances d’été et pour certains la fin des études. On fête tout cela dans le bar des parents de Jef. Lui, envisage l’avenir avec son diplôme de menuisier en main. D’autres de chaudronniers ou maçons, et certaines d’électriciennes ou soudeuses.
Ils ne veulent pas, comme leurs parents, travailler chez PRODECA.
On rit, on danse même, seul Romain reste un peu à l’écart. Jef vient le voir. Quand ça ne va pas, tous s’entr’aident. Romain confie à son pote à la fois son humeur générale sombre et son inquiètude sur la santé de son père.
« Tu vois trop de films » lui dit Jef. « Arrête de t’identifier à ces personnages romantiques ».
Pendant la nuit, le bar est détruit par un incendie. La presse met cela sur le compte de la vetusté du bar. Les jeunes sont maintenant sans lieu où se retrouver. Jef et ses parents sont relogés par la ville.
L’errance devient le quotidien de chacun des jeunes, isolés ou par petits groupes et sans points d’attache. L’été s’annonce morose.
C’est le 14 juillet, et le bal traditionnel attire toujours autant les jeunes de la ville.
Jef, Romain et toute la bande sont soit en train de danser, soit attablés devant une boisson. L’orchestre joue quelques rocks. Jean-François accompagné de quelques amis, arrive au bal. Julia est avec eux, c’est même elle qui a insisté pour venir, forçant son frère à l’emmener. Lui, préfère les soirées entre « eux ». Ce genre soirées où ils aiment se redire qu’ils ont tous un point commun : un chalet à la montagne.
Romain croise le regard de Julia et, foudroyé, lui propose une danse. À croire que l’orchestre a tout concocté puisqu’il se met à jouer un slow.
À la fin du morceau, Jean-François récupère sa sœur. Il n’aime pas trop qu’elle fréquente un « fils d’ouvrier ». « Tu sais que papa n’aime pas ça ». Ils quittent la fête. Romain est sonné, reprend ses esprits et part pour les suivre. Jef a bien vu la scène et met en garde Romain. « Méfie-toi ! Tu te lances dans une aventure périlleuse ! » « Je sais, comme dans les films ». Puis il disparaît.
Romain arrive à la maison de la famille Tracs. Julia apparaît au balcon de sa chambre. Elle avait repéré que Romain les suivaient. Elle lui conseille de partir car elle ne veut pas que son père découvre leur si soudaine liaison. Ils promettent de se revoir.
Romain, ne veut pas rentrer chez lui. Il voudrait clamer sa joie mais il est seul et il est tard. Il se dirige alors vers les décombres du bar. Enfin, il vit une histoire comme dans les films. Ils s’imaginent tous deux plus tard lui sera un réalisateur de films. Ils chantent le même chant mais chacun dans son décors. (cf « ma vie comme un film »).
A proximité des décombres, en repartant, Romain ramasse un magnifique briquet trouvé par terre. Il le met dans sa poche.
Julia est « convoquée » par son père à l’usine. Elle n’a jusqu’alors jamais mis les pieds à l’usine. Elle se doute bien que son père veut la sermonner sur sa relation avec Romain. En arrivant dans les bureaux, Julia voit afficher sur un mur des plans d’extention de l’usine situés sur le terrain de l’ex-Bar des Amis . Elle est inquiète. Elle sait son père vénal depuis quelques années et prêt à tout pour posséder des marchés. Elle en vient même à soupçonner son père d’avoir provoqué l’incendie.
Mr Tracs reçoit sa fille dans son bureau, prends un cigare mais, au moment de l’allumer pets de ne pas trouver son briquet. En fait de sermon, il explique à sa fille qu’il se rend compte qu’il n’a pas été un bon père tant l’usine l’a absorbé. Il demande pardon mais supplie sa fille de ne pas fréquenter ce Romain.
Sur le terrain en friche, Romain retrouve ses camarades. Ils s’étaient tous donné rendez-vous car ils avaient appris la nouvelle que le père du jeunne homme était hospitalisé d’urgence.
Dans la bonde, les langues se délient et chacune et chacun évoque des problèmes de santé similaires chez leurs parents.
Julia arrive avec un plan subtiliser dans les bureaux de la PRODECA.
Un autre camarade rejoint les autres en montrant un article de journal où le père de Julia annonce, dans un entretien, la création prochaine de son extension d’usine à l’emplacement de l’ancien bar. Le groupe, d’abord abattu, sent monter la colère.
De retour chez elle, Julia questionne son père sur la toxicité des produits de son usine en évoquant l’hospitalisation du père de Romain. Mr Tracs nie, bien entendu, tout danger et parle d’un cas isolé et d’un problème qui n’a rien à voir avec son poste dans l’usine. Julia en profite pour dire qu’elle a revu Romain et que leur liaison est sérieuse. Son père furieux lui interdit de le fréquenter et même d’avoir des liens avec les jeunes du quartier. Il ne veut pas que sa famille soit mélée à celle de ses employés. Toujours garder une distance ! C’est la règle.
Très rapidement, un immense panneau planté au milieu des décombres, annonce les débuts de travaux de la constrution de l’extension de l’usine.
Le père de Romain décède. Persuadé que la mort de son père est lié à son travail, le jeune homme veut parler a Mr Tracs. Son accès lui est évidemment refusé. Il promet de revenir tous les jours si il le faut.
Romain est perdu. Il ne voit plus personne à part Julia en secret et son ami jef. Tous trois jurent que la vérité sera faite sur le décès du père de Romain.
Romain prends à part Jef et lui montre le briquet qu’il a trouvé. Tous deux commencent à vraiment soupçonner que l’incendie du bar était criminel. Ce briquet en argent en est pour eux une preuve. Mais à qui appartient-il ?
Romain passe ses journées près de la friche, sous le panneau d’annonce du chantier, et cesse de s’alimenter. Ses camarades prévenus par Julia viennent soutenir leur copain dans cette « grève de la faim » en lui apportant à boire régulièrement de l’eau pour l’hydrater.
Les semaines passent, Romain devient de plus en plus faible. L’été devient interminable.
Jacques Tracs se décide enfin à rencontrer le jeune homme pour le raisonner et, surtout, pour tenter de le convaincre que la mort de son père n’a rien à voir avec son travail à l’usine.
Julia arrive au même instant avec une bouteille remplie d’eau. Elle fustige son père et lui demande de les laisser tranquiles. Avant de donner à boire à Romain, elle s’apprête à se désaltérer également. Son père le lui interdit.
Elle comprend que l’eau courante est véritablement polluée et toxique. Elle boit quand même… Romain tombe soudain dans un comas profond. Mr Tracs promet à sa fille de stopper les projets d’extension si elle arrête de boire de cette eau, et demande au jeune homme de stopper cette comédie. Par affront et en colère, Julia boit tout le contenu de la bouteille devant son père. Comme une furie il se rue sur Romain pour le réanimer. Cela ne fait qu’empirer l’état du garçon. Jean-François Tracs, qui vient d’ arriver en courant empêche son père de continuer à brutaliser Romain.
À cet instant, les camarades du lycée technique font leur entrée. Ils sont tous présents avec en main un certificat médical montrant qu’ils sont victimes d’une intoxication. Toute l’eau du quartier a été déclarée contaminée par des fuites et les rejets de produits de l’usine. La i la nappe fréatique est polluée.
Julia essaye de réanimer Romain mais il est trop tard. Il c’est éteint sans être le héros qu’il rêvait d’être.
Jef arrive avec un inspecteur et deux policiers ainsi que deux ambulanciers. Jacques Tracs est présumé coupable de l’incendie du bar et de l’empoisonnement de toute une population.
Avant d’être embarqué, il remet à son fils les clefs de la PRODECA.
Les policiers sortent avec le PDG. Les jeunes du Lycée font face à Jean-François qui après un temps se dirige vers le paneau d’annonce du chantier et le détruit.
Il prend les clefs, les donnes à Jef qui les poses sur le corps de Romain. Les ambuliers le recouvrent d’un drap et l’emmènent.
FIN
© Etienne Perruchon- novembre 2018
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